Phantasy Star IV, The End Of Millennium

Pour ouvrir la section Megadrive de ce site, voici un jeu qui est pour moi le plus fabuleux de la Terre. Et ce en de très nombreux points. Phantasy Star IV, ce n'est ni un jeu concept à deux balles comme il y en a des tonnes sur PC, ce n'est ni un jeu devant lequel se pâme le testeur en mal d'extase, ce n'est ni une cagade commerciale dont les consoles Sony se sont faites maîtresses (allez Tomb Raider, sors de ta cachette, on t'a reconnu !), c'est… (je reprend mon souffle) c'est juste une merveille de trouvailles graphiques, scénaristiques, une constellations de dialogues percutants, de persos loin des stéréotypes habituels, et de rebondissements plus détonants que dans n'importe quel autre jeu. Sega, en mauvais père, n'a jamais rien voulu faire pour son fils prodige, tout juste se contente-t-il d'en créer un tous les morts des becs (combien d'années entre PSO et PSIV ?). L'épisode Saturn aura d'ailleurs vainement été attendu, je dis ça juste en passant. Alors dans ces conditions, l'apothéose de la saga (et du RPG…) reste ce numéro 4 à la quasi-perfection, extrêmement bien conçu et abouti dans de nombreux domaines (voir les notes). parce que PSIV n'est pas assez connu du grand public (et c'est peu dire…), malgré de très bonnes prestations dans la presse "professionnelle" (qui ne l'est d'ailleurs pas puisque pour la plupart les testeurs n'ont pas de formation) et plusieurs critiques dithyrambiques, ces quelques appréciations vont je l'espère vous donner envie de découvrir un jeu qui latte nombre de productions 32 bits et plus (presque toutes en faites…). mettez vous y ! comme on dit, tout arrive, même s'il aura fallu plus de 7 ans… ;)

Damianzeking alias Orakio

Chaz ayant terminé son entraînement, il part pour sa première mission chaperonné par Alys. Une séquence de déplacement sur la carte, fort classique.
Le directeur de l'académie a une conduite suspecte. Hahn demande à vous accompagner. Cela lui coûtera 100 meseta.
Les phases de combat sont vues "de derrière". Le premier donjon est comme d'habitude, vraiment très simple.
Machine : Megadrive (Existe en version japonaise, américaine et européenne)
Genre : P-RPG (Phantastique-RPG...)
Editeur :

Sega (PS Team)

Date de sortie : 1994
Prix : Version JAP: 150 francs
Version US : 200 francs
Version FRA : 100 francs
Sauvegarde : 3 fichiers
Nombre de joueurs : 1
Difficulté : * (1 étoile sur 6 )
Staff :

Le staff de la PS Team en 1994.


Le package américain, nettement moins beau que celui de la version japonaise, ce qui n'étonnera personne.
Critère : Note : Commentaires :
Graphismes 19/20 Le style PS est définitivement superbe, d'inventivité surtout. Là où certains ne jurent que par les capacités techniques, PS4 oppose une finition certes pas exemplaire, c'est flagrant pour les cartes et les villages, mais les labyrinthes "technologiques" et les monstres dont certains sont hérités du 2 restent magnifiques. Et je ne vous parle pas des dizaines voire des centaines (250+ !) d'images qui garnissent le jeu. Un plus énorme, qui rapproche le joueur des personnages, place les autres RPGs à des kilomètres et met plus que jamais "dans l'ambiance".
Animation 16/20 Le jeu est hyper rapide, notamment le déplacement des persos sur la carte. Les combats sont toniques, les sorts réussis, et les labyrinthes scintillent de mille lumières. Me faisant l'avocat du diable, je dois bien reconnaître l'absence de prouesses techniques. Mais on est sur MD, et ne fait pas Thunder Force qui veut !
Musiques 18/20 Là encore, il existe les mélodies PS ; ça se reconnaît immédiatement, et c'est splendide. Si nostalgique, si triste lorsqu'il le faut, et dans les labyrinthes, on imagine autour de soi le spectacle des lumières et le crissement des machines. Seules celles de la carte et des villages (encore eux !) restent un peu fades, d'où la note. Une merveille quand même, pour tout le reste !
Bruitages 15/20 Rien de spécial, les sorts sont bien accompagnés, les coups sont correctement soutenus. On entend même le " mboing " que font les seins 92C d'Alys quand elle se déplace… (ahem… je plaisante là, évidemment…)
Jouabilité 19/20 Une interface aisée, basée sur plusieurs menus. On ne rencontre jamais le moindre problème. Les différentes possibilités du jeu sont très faciles à exploiter. A noter l'existence des macros, une belle innovation qui permet l'enregistrement à l'avance des actions de l'équipe, utile pour aller vite et/ou pour combiner ses sorts.
Durée de vie 14/20 Le point faible reconnu du jeu. Ben oui, forcément, à nous donner des persos qui accumulent les sprints de 100m sur la carte, et des monstres qui meurent si on leur souffle dessus, ben oui, la DDV du jeu en souffre un chouïa. Donc, en terme d'heures, le jeu n'est pas très long (2 jours… ATTENTION, je finis cependant presque tous les RPGs en 2 jours, FF6 aussi, par exemple), mais par contre, il s'y passe beaucoup de choses, et de nombreuses quêtes annexes sont proposées. Bref, c'est un jeu pour inciter les débutants à aborder le RPG, les nuls à s'y réconcilier, et les pros à se détendre. L'inverse de PS2, quoi !
Innovation 19/20 PSIV n'a rien à voir avec les RPGs traditionnels. Son univers est créé de toutes pièces, avec des monstres inédits, des traditions et des objets uniques à la série. Le joueur ira de surprise en surprise, il y ira même vite car à moins d'être un gros benêt, c'est pas les labyrinthes (sauf un peu le Air Castle et la Garuberk Tower) qui le gêneront.
Scénario 20/20 Ce jeu est une méga merveille de scénario, c'est son point fort absolu. L'environnement est culte, et le jeu alterne avec bonheur les voyages dans l'espace, les apparitions du Mal sous de nombreux aspects, les passages héroïques et la découverte d'un passé glorieux, qui rappelle un peu ce que l'on peut trouver dans des séries telles que les Cités d'Or. En plus, cet épisode boucle la série, et contient de multiples rappels vers les précédents opus. A découvrir, impérativement.
Note globale 19,9/20

20/20 si le jeu avait la difficulté du 2. Un jeu de rôle merveilleux, bourré d'émotions, mon tout préféré. C'est du grand spectacle que seul le talent, immense, permet de créer. En une phrase, pour moi le meilleur RPG jamais créé.